Wednesday, 16 July 2008
Thursday, 10 July 2008
Et je recommence à sentir le besoin de revoir Rumble Fish, assez clairement
Quand j'ai mis To Have and Have Not je pensais sincèrement que ce n'était qu'un film noir mineur ; puis j'ai commencé d'aimer le film, puis je l'ai adoré et je suis allé voir la traduction française du titre et j'ai compris que c'est le Port de l'angoisse, un film loin d'être mineur : j'ai alors compris que je suis maintenant à peu près capable de regarder un film par moi-même
l'autre film que j'aime par moi-même c'est SBJr
Tuesday, 8 July 2008
quicksand quicksand all around
et puis ça ne s'arrête plus, toutes ces idées, le discours qu'il lui fait au moment de la pardonner, the union of a man of the world, a season traveller, and a child from P..., Michigan was doomed from the start, at which point elle éclate en sanglot en corrigeant sa prononciation de P... et il lui répond I'll never remember it - cet échange de répliques c'est l'équivalent dialogué du gros plan sur le chèque qu'il est en train de lui remplir dans la même scène. Suis, veux-tu bien, je parle évidemment de ce knack qu'ont tous ces cinéastes de garder un pied sur terre même dans les scènes de pur sentiment.
rappelle-toi ce que tu me disais sur la gestion de l'émotion dans un film ; Vôtre est un cas vraiment intéressant, Preston Sturges fait tout simplement ce qu'il veut de ce point de vue, ne s'interdit rien, tout le long, mais avec une application telle que ça prend à chaque fois ;
(ce week-end j'ai appris par Jocelyn, une cousine de mon père, qu'on peut dire beautiful à propos d'un plat)
dir de prod à 21 ans - quel homme, ce JR. l'autre vendredi, à midi, il racontait qu'à quatorze ans il partait disparaissait voilà pour deux ou trois semaines et qu'à l'époque, pas de GSM donc tu étais parti c'est tout et à ton retour tu te faisais incendier et la vie reprenait son cours normal et c'est ça, ben c'est
le même jour je passais toute la soirée avec b payen et je voyais Ahende Nde Sapukai sur un écran géant qui prenait le vent ; j'ai serré la main à un député je crois, en arrivant puis en repartant le même et j'étais d'humeur pneumatique pas mal mais pas toute la soirée car au retour de la Péniche où je suis ensuite passé, c'est retombé
ensuite en sortant de Seuls two je me suis dit qu'il fallait que je voie la Personne vu que c'est l'autre comédie française du mois et qu'elle raconte l'exact inverse de Seuls ou disons mieux, peut-être, qu'elle raconte la même chose avec le dispositif inverse ? bref, deux énormes comédies françaises le même mois, ça s'est jamais vu... vers la fin quand ils sont au cinéma et qu'il n'arrive pas à se décider car ils ne sont pas d'accord sur le choix du film j'ai pensé tout de suite à Vincent Elbaz dans Embrassez qui vous voudrez, plus précisément sa conclusion à lui dans le film, avec ses enfants et sa femme qui lui dit qu'elle prendra rdv avec la fille dans le courant de la semaine (je parle toujours de v elbaz) ; j'avais été vraiment touché c'était la meilleure idée du film et dans P2P c'est la même chose qui se passe, précisément. l'autre côté assez surprenant c'est le manque d'enjeu, la façon qu'ils ont à chaque fois de laisser tomber - l'ascension sociale, l'affront aux collègues, la performance d'artiste, etc. tout retombe très vite sous le je-m'en-foutisme de chabat et la maladresse d'auteuil. il n'y a qu'à la fin, en une scène... c'est quand même agréable de se dire qu'en france on peut aussi faire des feel good movies de moins d'une heure trente qui exploitent le star system - on respire (et quelle belle idée, ce cahier des humeurs quand même). à ce propos, le feel good movie c'est bien un des genres les plus stimulants, casse-gueule ouais mais regarde rien que le fait que tout repose sur la fin, le but étant de laisser au spectateur soit un fuzzy feeling, soit un sentiment. évidemment quand ça rate ça scandalise, Miss Sunshine et l'envie de mourir, mais dig le nombre de possibilité qu'offre le genre ; chez John Hughes, dans n'importe lequel de ses films, même les moins bons, il y a forcément deux ou trois scènes brillantes, voire plus, où il se passe vraiment quelque chose. La scène de rupture entre Caroline et Jake dans Sixteen Candles par exemple - ça vaut Lily & Marshall de How.
À propos de j hughes,
George Clooney, ses moues à tomber, avant d'en abuser, il les a apprises là :
'What are you interested in ?' lui demande-t-elle.
'Nothing,' et lui sourit en deux ou trois temps comme ça
'Me neither,' et elle rit, un peu comme Cé d'ailleurs
(Sloane à retenir comme prénom féminin)
dans la bande de Sylvia Scarlett, je compte, en plus de k hepburn donc Julie Andrews, Marlen Dietrich, Anne Bancroft par extension et Cate Blanchett - si tu en vois d'autres dis-le-moi vite
HWH, difficile d'en isoler un, nan ? filmographiquement, Hal Hartley s'oppose complètement à lui, donc, puisque là au contraire, difficile d'imaginer autre chose que Simple Men, j'ai bien noté Truth et Amateur mais tu vois ce n'est pas sans peine que je finirai par les voir
Friday, 4 July 2008
Thursday, 3 July 2008
jump the merry-go-round
...(les femmes par soutine, huh)
Wednesday, 2 July 2008
Abdel-Kader et Gervais au zoo de Vincennes
Seuls two (joli titre je trouve - ça me fait penser un peu à Hight (rêve)) c'est clairement le meilleur film parisien actuel ; c'est même le meilleur film actuel avec Indiana Jones et Phénomènes : d'ailleurs il s'y passe exactement la même chose. Je crois que le plus beau passage du film c'est quand appelle tout le book : "merci de me rappeler quand vous serez rentré de votre absence", "je vous appelle suite au phénomène d'absences" c'est très bien tourné je trouve
après je suis comme toi j'ai juste envie de raconter toutes les blagues
ah et depuis que j'ai vu Vôtre, ce film si trangé, je trouve ça trop cool de remplir un truc ; alors je n'écris pas avec une plume, je ne signe pas de chèque de cent mille dollars et ne dis rien qui soit beau comme Gombrowicz sorti du caniveau, - mais j'y pense...
ah ah j'imagine cinquante millions d'utilisateurs de Firefox en dix minutes maxi se dire URI, wtf?!?
Tuesday, 1 July 2008
1.14
I couldn't understand music as well as I do if I didn't understand the human heart a little, sinon il y a ce genre de profession de foi qui désigne forcément les plus beaux, également ; savoir remplir un chèque d'une part, et savoir le remplir en pardonnant (to forgive, divine), puis que cet Englishman sorte de sa rêverie et foute en l'air sa chambre d'hôtel après avoir ditched son public, avant de reconnaître son erreur: quoi de plus humain ? voilà c'est ce qu'Unfaithfully Yours a de plus étrange, surprenant, cette humanité saisie dans toutes ses nuances. Je veux dire plus clairement Voilà ! si ce film est si étonnant, c'est parce qu'il saisit, etc. !
...
stand clear, I'm seeing red
Carraway m'a dit qu'elle était au moins la quinzième à lui répéter que boys go to Jupiter, get more stupider - girls go to Mars, become rock starrrrs ! : mais je l'ai rassuré en lui révélant que ce sont les mots de Kim et qu'aucune zout n'est libre de ce point de vue-là
Monday, 30 June 2008
gutterz!
impersonating real men, not knowing who they really were
(Carraway, tu comprends, est un des rares hommes libres, contrairement à JMR, qui cite Marx quand on lui parle de salaire trop bas. JMR me rappelle constamment ce que disait Gilles à propos des hommes cultivés - que parler a quelque chose de sale - : Mr Jones sans mise à l'épreuve, en gros)
ce gars qui revient pour son blouson en cuir, putain...
Saturday, 21 June 2008
Friday, 20 June 2008
'00s, enfin
Banshee Beat
My Home Is the Sea, I Love You Golden Blue
Out of Time, Out of This World
King's Crossing
Tunnels
Casimir Pulaski Day, Jenny Wren
Road to Joy
Thursday, 19 June 2008
...
trop, trop hâte : Speed Racer, JCVD, Sarah Marshall, (Harold and Maud, Étoile violette) Hancock, (Carnival, la Raison du plus fort)
à voir : Wanted, Definitely, Maybe, The Mist, The Ruins, Eldo
horseshit, carrément insultant : The Incredible Hulk
Eldorado, bourré de maladresses, est à voir absolument pour un plan beau à pleurer vers le début et quelques autres trucs ; et toute une séquence a été tournée à deux pas de chez moi je crois. l'ensemble donne l'impression d'une vitrine du caractère belge, ce qui explique son succès mais déçoit pas mal ; mais tout cela s'oublie facilement pour ce plan que j'ai en tête
fashion blogs : Face Hunter, Fashion Toast, Style and the City,
j'ai la voix de Scarlett toute la semaine je suis ravi et je souris en moi chaque fois que je décroche le téléphone
quel meilleur plaisir que quand ton mp3 lit la chanson au moment où tu sors, ou juste au bon moment ; c'est exactement pour ça que j'hésite vraiment chaque fois qu'on me propose de me descendre en voiture : entre la porte de la boîte et mon arrêt de bus, je me réserve des moments inviolables
Tuesday, 17 June 2008
see your hello
ça me rappelle évidemment le It's amazing what those animals can do de Kelly, d'Austin, rencontrée à NY avec Stephen (complètement off the hook en ce moment d'après ce qu'il me raconte), à propos de son manteau en fourrure. C'est ça qu'elles ont toutes dans le sang, le talent qu'elles mettent à porter de la fourrure ; ces visages poudrés qui nous coupent les jambes et cette facilité à prendre en charge sans s'en irriter des regards remplis de désir. Alors qu'est-ce qu'on leur veut ? pas évident comme question, car pour la posséder, est-on prêt à la défarder, tomber ses attributs, etc. ? pas sûr. Ce qu'exprime vraiment bien le clip de Falling Down, le single de Scarlett Johansson : c'est pendant une séance de maquillage, après laquelle il ne doit rester que fair skin et chignon, qu'elle est le plus à nu ; au moment où on doit la simplifier, donc, que le film la révèle, plutôt seule, fatiguée, et accessible (faites bien gaffe au gros plan, où elle baisse les yeux et décroche légèrement sa mâchoire, le vague à l'âme c'est ça, même et surtout si ça ne dure qu'un instant), contrairement aux images qui suivent où sa peau n'offre plus qu'une seule teinte à la video et là ça y est, ce sont des dixaines de regards qui la saisissent, se l'approprient sans le demander : tout le staff du shoot + le combo ; c'est passionnant quand même une fille qui sourit quand elle se plie à ces exigences (elles ont ça dans le sang, comme je viens de le dire -- pas difficile pour elles de smile back même à un type dont le regard est trop insistant) ; et encore plus dans ce plan fou où, noyée derrière toutes ses épaules plus hautes que les siennes, elle semble en jouir. Cela dit, encore une fois, cela cache quelque chose, car une idée splendide de montage la fait littéralement redevenir petite fille après ce photo shoot, avant un retour à cette version d'elle-même que tout éloigne de celles qu'on imagine en cover story (plans avec le bonnet et la gum). Donc dans cette vidéo elle passe par glamour, par My So Called Life (bonnet + gum) , pute d'intellectuel (avec le gros rushdie), par ratchenberg, lost in translation aussi ; et finit derrière une vitre teintée, là où tout se passe certainement.
c'est, encore une fois, un pas vers l'âge adulte, cette dispersion reconnue, l'enfance assise comme souvenir, la précocité (11 films à 17 ans) et l'impétuosité (dégoûtante) entérrées.
l'album n'est pas si bien que ça, les arrangements de Sitek sont plutôt chiants malgré les réminiscences Badalamenti, Rob Smith (plutôt noyées) : mais son son est cool et il laisse une place étonnante à la voix de Scarlett Johansson, qui fait tout l'intérêt du projet. Dans A Town with no Cheer par exemple, c'est bien son chant qui me fait penser à ça
Il y a aussi Falling Down que j'aime bien pour un côté agressif et Song For Jo qui, comme Falling Down d'ailleurs, a tout du sentiment "invoquable", c'est-à-dire du souvenir, fonction principale de la pop, de la photo - l'enregistrement, un peu comme au cinéma, un peu comme dans la scène de Twin Peaks
Thursday, 12 June 2008
en pleine période d'examens, tout le monde croit que j'étudie
Je me suis rappelé ce type, Antoine, qui serait plutôt un ennemi aujourd'hui - qui l'est devenu assez vite en fait -; mais qui m'avait séduit d'un coup au lycée par son écriture : plus précisément l'espace qu'il mettait entre les mots. Ce qui renvoie évidemment directement à l'avantage d'avoir des amis en cours avec soi, on connaît leur écriture et, hell ça me manque
sinon il y a cet IVK que j'aime bien car il m'a fait penser à une des meilleures scènes de School for Scoundrels
I turn to Stuart who's actually slowly pouring out his drink on the counter which annoys me so I nudge him saying If you keep pulling shit like this everyone is going to think you're crazy, stop it ! Then some of it drips on his lap so he jerks up to face M who's been watching and says Right, Stuart ! keep it up ! So Stuart who's obviously had it pushes M so hard he hits Alice who drops her glass and slaps him ! omg I swear he was so surprised he didn't even know what to say. All he managed to get out was something like Oh is that it ?! is that it ?!? But Stuart was already on his way out so M turned back to his friends, in serious need of a handshake (try a good, warm hug). I went out to see how Stewie was doing and he had lit a cigarette and seemed ready to leave so I went back in to get our stuff while he got us a cab. He was silent the whole ride back to Willie, but as I was about to get off he pulled me back and warmly, warmly
Tuesday, 10 June 2008
I'm just trying to make you feel good
je ne suis même pas sûr de devoir regarder d'autres films de h hartley ; je suis occupé à en récupérer un autre mais je devrais attendre un moment
Sunday, 8 June 2008
Man's Favorite Sport ? que j'ai beaucoup aimé sans pour autant le comprendre entièrement
Simple Men top 20, tout GVS, Wes, David Gordon Green, Jeff Nichols vient de là ; voir ses autres films donc, et d'autres films de Godard du coup. (heureuse découverte de Robert John Burke, le personnage principal, le père de Chuck Bass dans Gossip Girl aussi ; il a pris vingt ans en quinze entre les deux)
Pledge This! aussi fort que Bottoms Up - Paris Hilton est un genre à elle toute seule
idées à venir là-dessus j'espère
I'm Good News
A Name for My Son
Why Am I Still Here ?
Bon Iver tu connais ?
ah et longtemps je me suis demandé quoi penser de Possessed by Paul James et en fin de compte il suffit de voir un clip pour se rendre compte que c'est complètement gay. Donc le travail de Slow Boat Films serait naze également... faut voir dans The Folk Singer y a peut-être des éléments but I wouldn't hold my breath
Saturday, 7 June 2008
La (slowly turning into you)
(just then his little brother came in, holding a milkman's cap and a bottle of gin, singin' La-la la-la, la-la la-la, yea) et quelle meilleure façon de comprendre quelqu'un que par ses captures d'écrans
St Elmo's Fire
quoi ce serait le film fondateur du genre hanging out after college ? et un des meilleurs feel good/coming of age ? peut-être ; je ne date rien d'avant lui en tout cas ; et c'est lui qui nous permet de faire le choix, dans Manhattan (ça se passe à Chicago je crois), pour les sitcoms qu'on sait, de l'appartement idéal pour le centre de l'action. (j'y reviens). Un des meilleurs films sur un groupe d'amis, un groupe à histoire. Pour une raison simple et dont on n'a plus aucun mal à localiser les spécialistes en Amérique, le soin aux détails. Prends le premier plan où on les voit tous les sept ("alors les groupes impairs sont définitivement plus intéressants que les pairs ? -- of course, sweetheart") quitter le campus juste après la cérémonie de graduation : Judd Nelson et Rob Lowe, les deux héros du groupe, au centre, en pleine discution ; Andrew McCarthy (Me ? ahhh... it's not easy being me) sur le côté, ainsi que Emilio Estevez ; et les filles réparties de façon plus ou moins homogène (à vérifier). Judd Nelson, c'est celui que tout le monde vénère parce qu'il réussit et que le groupe repose sur lui ; Rob Lowe, ses échecs cimentent un autre genre de pilier, tout aussi solide -- irresponsible.
L'arrivée au bar après l'accident ensuite : il y a Demi Moore (single, '80s ab fab) qui tire, taquine, wry, sur les bretelles de Judd Nelson en
(ça t'arrive des sortes de rush de fiction qui d'un coup te saisissent sans que tu en fasses quoi que ce soit, et s'effarouchent ?)
bretelles de Judd pour souligner sa remarque sur le couple parfait qu'il forme avec Ally Sheedy ; puis un peu après, Andrew McCarthy qui, juste avant de prendre place à la table qu'ils continuent d'occuper au QJ de leur vie estudiantine (quel beau prénom), St Elmo's bar, tire son chapeau, par respect des manières autant que par taquinerie, à Mare Winningham ; ou encore McCarthy toujours qui fait boire à la pinte Emilio Estevez, employé du même bar, pour que tout le monde le dénonce et qu'il se retrouve un peu dans la merde face au patron. Entre deux colonnes, celle des filles celle des gars, on tisserait facilement une toile figurant un lien entre chaque membre de la bande et tous les autres. Chaque couple possible a droit à sa scène ; donc il faut suivre et on se retrouve à St Elmo's comme devant le pilote de
l'aspect coming of age, donc : dans le Breakfast Club, à l'exception d'Anthony Michael Hall (qui mérite aussi ses textes), chaque acteur joue un personnage bien plus jeune que lui : dans St Elmo's l'âge est conformément distribué (casté) ; donc, comme l'âge ici en question c'est 22ish, tous les personnages sont un peu petits pour leur tenue, leur appart, leur fonction, etc. Voir le film après le Club accentue cet effet, puisque Judd, Emilio et Ally, sortis d'un film qui les rajeunit, assument forcément avec peine l'âge nouveau auquel on les confronte. C'est très clair : le couple J-A éclate car l'appart dans lequel ils se sont installés est trop grand pour eux ; D se tape un breakdown car le sien, en plus d'être trop grand, est trop décoré : Ils se crament en visant trop vite l'âge adulte. L'endroit où, d'emblée, on se sent le mieux, c'est la coloc d'Emilio et Andrew, toujours à l'arrache (Andrew pose toutes ses affaires sur un vieux cercueil, sa chambre donne sans porte sur le salon, etc.), still small and ugly.
Eh c'est limite s'il n'y a pas un problème de proportion dans le corps de chacun des personnages ; chez les gars et chez Demi Moore on perçoit vraiment quelque décalage : une tête un peu grosse, des allures de poupées, dingu gary Coleman, james van der beek presque... âgé ou ageless ?
Il y a Rob Lowe, le seul à ne pas faire semblant d'être adulte (une séquence bouleversante où il retourne au campus) ... tough luck pourtant, il a déjà une femme et un gosse...
en tout cas je n'avais jamais su que Demi avait une voix si excitante.
et cette fin, fuck woah, où, conscients des plumes qu'ils ont grillées à se la raconter, ils décident de lever le pied ; mais l'air de rien, marquent un pas décisif du passage à l'âge adulte (letting go/the end of an era)
déchirant
szzhing, je viens de revoir le premier quart d'heure. C'est la même interjection que dans rules of attraction le film l'amour...zzhing ça doit être répandu (imagine que ça le soit..). l'idéaliste Emilio c'est Ted et j'ai
vraiment dans le film les seuls petits mètres carrés réservés aux idéalistes c'est cet appart mal rangé, vinyl, small and ugly encore une fois
Tuesday, 3 June 2008
Camp Top Yourself, Conn College '09
, dans un mail, me parle d'un Lourcelles magique qu'il a eu entre les mains ; ça a l'air énorme : il m'a résumé en deux mots vraiment l'article sur Indy IV et ça dit à peu près que la force du film est de ne pas tomber dans le sérieux par excès de bêtise, un piège que peu de gens évitent (les spoofs, sûrement beaucoup de national lampoon -- pas ceux avec Paris Hilton évidemment). Il ajoute dans son mail qu'à la suite de War et de Bana ça paraît évident, pas surprenant : mais, pour ma part, j'envisage plutôt la difficulté inverse. enfin bon tout
Thursday, 29 May 2008
USC, maybe UCLA
L'arrivée de S à la fête chez les Waldorf (donc dans ce décor qui disparaîtra) m'avais mis sur le cul en novembre : tout le monde a appris par sms qu'elle était de retour, et cet échange de regards entre elle et Nate, puis B, qui passe, en un ccc magistral, d'une expression de rancune à un masque rejoice pour le retour de sa BFF, fuck :O
(hier soir j'ai repensé à Kelly de Au(uuu)stin, qui portait aussi un manteau de fourrure, comme IVK -- décidément...)
Et quand S et D crash la Kiss on the Lips party, à laquelle elle n'était pas invitée, en vingt secondes tout le monde est mis au courant par une alerte sms GG, c'est pas incroyable ? tu ne l'as toujours pas vu ? je te l'échange contre le pilote de The OC ?
Et la façon dont B traite Nelly Yuki. Beaucoup plus tard : Nelly est une petite Chinoise surdouée qui surpasse tout le monde scolairement et extracurricularly aswell, que B décide de détruire à la veille des SATs. L'épisode d'après ou le suivant, elle fait partie de la bande... yea, she did
oh, et la mère de Nate est une descendante de Cornelius Vanderbilt, (statue à Grand Central) ; ça vient des livres ça sûrement (quoique je n'en saurai rien tant que
la vitesse d'enchaînement, c'est ça le plus fort, try telling someone everything goes on in one ep Georgina, par exemple, qui fait basculer la série au-delà du non retour en trois épisodes se fait oblitérer en quoi, cinq minutes ?
est-ce que les chats mangent les escargots est-ce qu'ils écrasent leur coquille pour récupérer leur chair ? c'est JG avec le costume gris et les oversized blanches ?
"But really there’s only room for one queen of blogging on the UES and that’s moi)"
Tuesday, 27 May 2008
action15
je suis occupé à regarder ses photos : sa copine rousse, je la veux
Thursday, 22 May 2008
beaucoup de
rien à voir avec des intérêts communs, des idées communes, etc. puisqu'il s'agit de se charmer et de se comprendre ; et si peu de mots : on n'y recourt qu'à condition de comprendre qu'un geste charmant ou une phrase charmante c'est la même chose, comme un geste ou une phrase vulgaires (évidemment, si on a des amis qui zozottent on ne verra pas le rapport). Les amis les gars d'une même bande réagissent de la même façon aux mêmes formes de vulgarités, et en même temps (communauté de la perception) ; dans The Mission et Exiled les gens vulgaires on les bute. Je ne nie pas ton humanité, mais tu me ball à me toucher les cheveux et à tomber ta cendre dans notre cendrier alors casse-toi. On peut aussi imaginer une forme commune de détachement (les Mods, dont chacun trouve sa propre mesure dans l'allure commune de la bande ; tous posés différemment, mais sur les mêmes marches, etc.)
Bandes fermées? ben non, la preuve par le flic cool dans Exiled (et Anna pour les Mods) : elles comptent un noyau dur historique, incassable peut-être, mais on peut y entrer, ou en devenir l'ami, à condition de déjà porter la veste (pas d'épreuve à la con chez moi), ou de la racheter si elle a été salie (Only Angels Have Wings).
Dans GG le filthy pack se réunit face à un ennemi commun ; ils se détestent un peu entre eux (pour des histoires de cul) mais se sentent autant menacés que celle d'entre eux qui l'est directement, donc il font front commun (à peu de choses près). À ce propos, Dan est accepté de bon coeur chez Blair pour la première fois, alors qu'elle lui apprend à manigancer (donc à employer le même langage qu'elle) (scène délicieuse, surtout le "right on schedule" de B et son mouvement de tête, totalement craquant). Dair (Dan + Blair friendship), c'est la rage sur les forums de fans, si j'ai bien compris (mais ça ne va pas très loin pour l'instant).
le rôle du chef quand il y en a un? il reste concentré en général quand les guys ont besoin de déconner. Parfois il s'approprie l'objet du divertissement (une girl, ou la boule de papier dans The Mission), mais mener le groupe reste prioritaire. Rester de marbre face au danger, ou après lui (Zoé Bell dans le plus beau passage de Death Proof)
voilà pourquoi parlent les gestes, la dégaine le style, etc. pourquoi il faut être superficiel. Quand on se comprend sans se parler il s'agit bien de cela. Et quand tu ris sans les autres, quand tu te tais quand tous s'esclaffent alors je vois bien que tu es le seul dans toute la pièce à comprendre
Wednesday, 21 May 2008
for all eternity
DMV a eu JM au téléphone au sujet de l'affiche ; si ça se fait c'est classe quand même et ça me fait plaisir car j'y aurai un tout petit peu contribué
Two Lovers Two Lovers Two Lovers
voilà pour Château
Gabriel, l'ami de Léa, il ressemble pas mal à Brody nan ?
dater la pop je ne sais pas... ma collègue C me fait vraiment penser à CM-822 et surtout à JGDDV... disons que Robert Smith et SY seraient les vrais adultes, récemment rejoints par Damon Albarn, qui, depuis Thirteen, n'a plus de tache de bave sur son tee-shirt -- Thome Yorke ? -- ; et le reste, plutôt encore teens, ou teens, pour ceux qui le resteront et pour les dead men to love. Ce n'est pas simple : SY jouent assis (leur côté jazz), mais pas tout à fait. Donc vraiment je- et est-ce qu'on résiste à une chanson pop ? comme au cinéma ? est-ce qu'on dit d'abord Non ? je crois que ça arrive souvent oui
coast to coast c'est quand la colère est retombée et le mouvement en marche je crois, ou un peu avant cela : quelques pas en ville qui se changent en tempérament, ou l'inverse -- une question d'allure et d'yeux ouverts, en somme (comme toujours). Je ne suis pas clair : mais je ne suis ni compositeur ni écrivain ; j'essaie juste un peu
je me suis toujours dit comme ça que pour s'habiller, le mérite consiste à dénicher les meilleurs articles, que l'argent obtient ce que le goût n' que l'argent obtient ce que le goût manque de relever (Fever Pitch : "you're that rich ? -- Yea... -- Why don't you dress better ?")
mais je me trompais (Chuck Bass)
y a des noms complètement fous dans la correspondance d'IVK, comme ABK ou PVH et je n'ai pas tout vu. Je te promets de travailler d'ici à dimanche, ou mieux, samedi car samedi soir c'est Pireuse et ça va être l
le plus beau prénom féminin ?
Camille ? Marlen ? Louise ? Sylvia ? Scarlett ?
Thétis ? Cassie ? Kiddo ? Sorsha, Abernathy
VV
...
and they're still selling crack in the metro so it's nice nothing's changed. but my big mission today was to find one of montreal's old photobooths. in 98 they were in almost every metro station... now there's only a few. but there's a haunted one at McGill. and i don't lie. i took a photo of myself and a picture of a man came out in an indian head-dress... my pic was stuck to the back of his but my face had been obliterated. i will scan these in and show you when i get somewhere i can do that. until then, let your imagination run wild. and hey im sorry these stories are coming to you sans picture... but i tried using a digital camera for about a month for this reason alone, and sorry, i hate it... so be patient cos i'd rather show you real photos that look good and feel good and all that.
au revoir, from Montreal.
Tuesday, 20 May 2008
Sunday, 18 May 2008
someone tried to sell me a ticket to my own show
Death Proof, donc, tous ces côtés midinette c'est excellent : we went to the movies and I let him hold my hand, pour faire dire ça à une nana qui a la gueule de bois et qui boit de la vodka red bull en pleine journée faut être fort, autant que pour l'éternument contrarié de Stuntman Mike. Est-ce qu'on n'apprend pas brutalement que tout a une fin ? dans le Club, dans Saturday Night Fever, dans Superbad etc., la Maman et la Putain. Y a aussi ce regard plein d'amour d'Abernathy qui passe de la crainte à la fascination pour Zoé au début de la séquence de ship's mast, les larmes de Kim et tout ça. et le dialogue du carnet qui provoque v ferlito au lap dance... le film s'apesantit constamment : c'est ce qui le rend si fascinant et agréable à regarder ; je m'aperçois que c'est la spécialité de Q, son génie qui consiste à jouer aussi finement de dialogues lourds comme celui du carnet (quand Stuntman Mike explique qu'il a un actual book et que Butterfly va rentrer dedans sous chicken shit) ou à peu près toutes les répliques de rose mcgowan (quand elle tient à préciser qu'elle ne veut pas coucher avec Mike par exemple). C'est moi ou le débit des dialogues ralentit brusquement après Pulp ou bien Brown ? prends les soliloques trop écrits de Bill sur Superman ou sur la mort, le jeu même d'U (c'est fou de s'appeler Beatrix Kiddo). Comment parvient-il à s'en sortir au moment où Sonny Chiba écrit le nom de Bill sur un carreau embué ? Quel risque il prend ! et à côté de ça il y a la première scène avec Sonny Chiba, quand il se chamaille avec son assistant, où Q réussit à rappeler que derrière les airs de fillette qu'elle affiche, B est une tueuse (ça se produit au moment où elle évite un coup de coude perdu en baissant la tête). c'est quand même inouï de forcer autant le trait par moments sans se planter : faudrait que je relise l'entretien dans les Cahiers mais je ne peux pas, et la critique de ju mais d'abord je voulais
(it's hard to hold the hand of anyone who's reaching for the sky just to surrender)
que se passe-t-il dans Little One ? je ne comprends pas dis-moi c'est vraiment fou. Ce que tu as écrit sur P&R est bouleversant : il faudrait que je réponde à ton invitation en te donnant mon avis mais je vais me mettre dans la peau de Stella plutôt. j'aime bien Naulleau, il me fait penser à Gontran -- certaines intonations je crois
(GG) but even you should know that jealousy clashes with LL Bean pants merci Z j'avais oublié, lis mon blog
Saturday, 17 May 2008
j'arrive
un exemple du rayonnement de 3rd sur la décennie : avec We Carry On ils ont compris ce qu'Arcade Fire ont oublié
(si seulement tu avais mis cette chanson, ou Machine Gun, au lieu de Stress, sur la route vers Aix, on n'en serait pas là)
pour le reste,
(Marie a trente ans aujourd'hui)
Friday, 16 May 2008
don't forget the $700 voucher
Thursday, 15 May 2008
my t
(da da da-da da)
I'm writing you now just to see if you're better
New York is cold, but I like where I'm living
au fait t'as pas le sentiment que GB & BG ont passé dix ans à absorber tout ce qui se fait de mieux pour en sortir leur concentré ? leur Goodbye Twentieth Century ?
Wednesday, 14 May 2008
we're the non judging Breakfast Club
Gossip Girl; je sais pas si c'est bien encore, mais c'est irrésistible"
à quoi on m'avait répondu que cet aspect s'efface assez vite et que la série perd de son intérêt : non seulement la série ne perd rien, mais les démons de S la rattrapent (sous 'Hook and Line' playin', ça n'en finit pas et ça devrait te convaincre mieux que tout ce que je ne t'ai - tiens tiens - jamais dit sur la série) ; et ses meilleurs amis, des gens qui se haïssent entre eux et qu'elle déteste souvent, mais qui parlent le même langage et connaissent ses charmes (même au bord de la rupture, donc ils l'aiment), se retrouvent autour d'elle ; ce qui fait un groupe, donc, une référence au Club, Merteuil, Valmont, Leroy, the M Boy etc. - je ne fais que le rappeler -, voilà de quoi elle est faite, la série, en plus de réussir à faire vivre des jeunes de vingt ans chez leur parents, de rattraper une destruction totale en moins de vingt minutes (de ce point de vue l'épisode est un sommet et de toute façon la série ne s'amuse qu'à ça), de ne dater un milieu que par les apparences et les gestes (ah je repense à la Frontière Chinoise et à Bobby Highway 61 Dylan qui déboule dans une mission américaine : c blanchett ressemble finalement beaucoup plus à a bancroft qu'à k hepburn)
l'ennemie du non judging BC, G, je commence à les trouver ennuyantes, toutes ces meufs brunes maquillage sombre et yeux clairs ; disons mieux, c'est l'effet qu'elles ne manquent jamais d' sur moi qui me balls, et ces têtes de petits animaux elles se passent le mot c'est pas possible
he he rien n'est jamais acquis pour aucun d'entre eux, malgré tous les moyens qu'on leur donne, nothing is taken for granted, tout peut s'écrouler c'est bien l'Amérique ; -- et quand une affaire ne concerne pas les plus jeunes, on ne les cast même pas
tu sais, je doute qu'on se retrouve un jour à Cannes ; ça n'est que le meilleur des souvenirs -- l'espoir n'y est plus : je l'ai compris aujourd'hui (suffit de lire ... malheureusement, pour comprendre qu'il ne faut surtout pas y retourner)
au passage, trompe night, avec une tournure comme ça il y a de quoi tomber un peu amoureux, même dans un blog : c'est un peu comme I've seen nothing but the moon
Tuesday, 13 May 2008
tous trentenaires
trompe night
***
avec des jeeps comme celle de la pentecôte, tu m'étonnes que la vue de ton balcon te donne des idées de dispositif...
... il y a quelque chose d'essentiel dans ces relations, une question de charme...
Monday, 12 May 2008
five
GVS
Lynch
AW
HHH
(je t'ai pas dit mais quand t'étais pas là j'ai revu Café... ... hahaaah oh oui! je la vois la grenouille)
Tarantino, MM
Wes, Shy
JLG, Rohmer
ah ah, mon but initial était de placer QT dans les five, justement, ben tant pis ça bouge de toute façon. je suis en train de relire Death Proof en écoutant Midnight Boom c'est pour ça
Sunday, 11 May 2008
GG
à propos du glamour, justement, il y a S, au fond du trou, complètement effacée, l'ombre d'elle même derrière une épaisseur de fond de teint dont elle s'était toujours passée jusque-là
non j'ai eu une intuition, que j'ai perdue
le glamour se mesure parfois au nombre de détails qu'une créature offre à notre commentaire, - d'où les émissions d'E!, mal faites - ; à propos de GG il faut aller voir l'interview du styliste de la série, qui commente brièvement l'opposition entre B et S, ce qui fait que leur amitié fonctionne si bien physiquement (tout comme celle de Chuck et Nate) : le soin accordé aux tenues est toujours immense dans une série j'imagine, mais celle-ci repose tout entière sur lui, et c'est ça qui est fort -- on en revient à cette idée que Blake et Leighton, Penn, Chase et Ed sont dans leur rôle comme dans une seconde peau, et très bien interchangeables, tout en même temps
au passage, j'oubliais, pour Chuck, son gilet avec des poissons à la fin du 14 : je veux le même, obviously
Friday, 9 May 2008
idle slim diary
rêvé d'IVK cette nuit qui, sous les traits de Jenny Humphrey, et parfois brune, m'en voulait de parler d'elle je crois, un peu comme la petite amie actuelle de Ted (devine comment elle s'appelle). -- Au passage, l'épilogue de cette histoire nous apprendra une séparation, sinon il ne raconterait pas tout ça c'est évident. -- Puis de Penelope de GGirl qui me réservait un silent treatment mortel à tout espoir de recoucher avec elle.
Tout à l'heure j'ai croisé Christina Ricci+Sophie Castel à un vernissage; VV (de Montpellier), il y a une semaine, remarquait à quel point je ressemble à mon père : je compte sur la taille du centre ville pour la recroiser ; -- c'est ici qu'on devrait prendre nos quartiers, dans un appartement à trois étages avec un escalier art nouveau, par exemple IVK pense-t-elle à la mort ?
Steam-
boat
Bill,
Jr
j'en rajouterai plus tard j'attends de
que le second vernissage de la soirée offre un nombre vertigineux de hardbodies, dont la plus belle de toutes ; qu'on peut fumer dans la salle et f-fumer dans la cour donc je ne fais que penser à
Claire me rassure sur le suicide de Gilles, qui ne m'inquiète plus
Tuesday, 6 May 2008
(je ne vois toujours pas ce que tu attends pour t'y mettre sérieusement)
IVK sur la corde
on
a
Thursday, 1 May 2008
HWH's Monkey Business
j'aimerais t'avoir sous la main pour te le montrer, ce début, tu n'en reviendrais pas; il y a Marilyn Monroe aussi qui est parfaite en midinette : Cary Grant retrouve ses vingt ans et à partir de ce moment il lui plaît - elle est tout émoustillée quand il l'emmène faire un tour dans le bolide qu'il vient de s'acheter
IVK's blog
Tuesday, 29 April 2008
Monday, 28 April 2008
7 Women
n’existe pas, tout est faux et même criard. j ford, qui filme souvent en plein air, enferme dès la fin du générique son film dans la mission, un décor difficile à regarder tellement il est laid, tout comme le film, au moins pendant un bon moment. Jusqu’à l’arrivée d’Anne Bancroft peut-être. D’ailleurs, Jude Quinn-Kate Blanchett, c’est encore plus du Dr Cartwright que de Sylvia Scarlett qu’elle tient ; il suffit de voir comment Anne Bancroft fume ses cigarettes, ces petits gestes des doigts qui rappellent un mélange de nervosité et de détachement qu’on retrouve chez Bobby Dylan l’année même de sortie du film…
Un peu de Mizoguchi, dans cette façon d’enfermer dans la même pièce différentes lignes de forces sociales, familiales, religieuses et de remuer un équilibre déjà illusoire. La directrice de mission fascinée par la jeune Emma, à qui elle aimerait bien transmettre ses valeurs, qu’elle veut recoiffer comme elle le veut, etc. Emma elle-même fascinée par le Dr Cartwright, son allure et sa coupe à la mode (dans les années ’30 de la mission et dans les années ’60 de la sortie du film). D’ailleurs Emma est la seule qu’on imagine sauvée : des trois personnages courageux c’est la seule qui survit, d’une part, et de ceux qui s’en sortent (qu’on emmène en chariot loin de la mission complètement détruite), la seule pour qui on entrevoit un avenir ; le bleu surf de son gilet, prometteur, son attitude maternelle envers le nouveau-né qu’elle reprend à sa mère (trop vieille pour l’élever) – de toute façon toues les autres sont trop vieilles pour découvrir le real world qu’elles ont oublié ou qu’elles n’ont jamais connu.
Ce dernier plan renversant où Cartwright, jusqu'au bout sacrifiée à la survie des autres, meurt debout, quand l’autre s’est effondré comme un gros tas. Elle a sacrifié sa féminité propre, que les guerriers cachent derrière une robe et un maquillage de courtisane ; prisonnière de ce cliché, elle ne peut qu’en mourir, mais pas
lame back then
thank you ever so
pas une seule scène où elle doute d'elle-même, se remet fondamentalement en question : rien à remettre en question, pas de repentir, pas même l'idée de repentir, pas question de cela dans le film (dans mon souvenir). Inspiratrice de Barney, évidemment. tu as remarqué sinon qu'elle est capable d'évaluer très précisément le temps qu'il lui faut pour convaincre untel de lui accorder telle faveur, d'accepter ceci ou cela, etc. ? quand le diadème que le vieux crouton a accepté de lui donner a disparu (à Paris quand elles sont re-devenues danseuses et que la police est là pour réclamer le bijou), Dorothy lui dit qu'elle va devoir soutirer environ quinze mille dollars à son futur mari (l'idiot qui la laisse partir pour Paris avant lui); elle lui répond qu'elle va en avoir pour une heure et quarante-cinq minutes. à la fin du film, elle demande à son futur mari de la laisser trois minutes avec le père qui refuse le mariage depuis le début : exactement le temps qu'il lui faut pour se le mettre dans la poche.
je crois, par ailleurs, que c'est la première comédie musicale que j'apprécie vraiment. je ne suis pas du tout habitué au genre.
cette scène incroyable où, démunies, sans le sou, elles s'installent à une terrasse et commencent de chanter, chacune la tête appuyée sur le poing, le coude sur la table (je sais pas si tu visualises la position, c'est très simple mais pas évident à décrire, bref, c'est awesome et très beau)