Thursday 10 July 2008

je me suis rendu compte aujourd'hui que la première scène de Simple Men est un remake du Mépris - mine de rien le reste en découle naturellement.
Et je recommence à sentir le besoin de revoir Rumble Fish, assez clairement

Quand j'ai mis To Have and Have Not je pensais sincèrement que ce n'était qu'un film noir mineur ; puis j'ai commencé d'aimer le film, puis je l'ai adoré et je suis allé voir la traduction française du titre et j'ai compris que c'est le Port de l'angoisse, un film loin d'être mineur : j'ai alors compris que je suis maintenant à peu près capable de regarder un film par moi-même

l'autre film que j'aime par moi-même c'est SBJr

Goodbye Horses



















Tuesday 8 July 2008

quicksand quicksand all around

ce que j'ai oublié de dire à propos d'Infidèlement vôtre, j'ai commencé d'aimer le film à la scène de répétition - un modèle de captation scénique : c'est pas rien

et puis ça ne s'arrête plus, toutes ces idées, le discours qu'il lui fait au moment de la pardonner, the union of a man of the world, a season traveller, and a child from P..., Michigan was doomed from the start, at which point elle éclate en sanglot en corrigeant sa prononciation de P... et il lui répond I'll never remember it - cet échange de répliques c'est l'équivalent dialogué du gros plan sur le chèque qu'il est en train de lui remplir dans la même scène. Suis, veux-tu bien, je parle évidemment de ce knack qu'ont tous ces cinéastes de garder un pied sur terre même dans les scènes de pur sentiment.

rappelle-toi ce que tu me disais sur la gestion de l'émotion dans un film ; Vôtre est un cas vraiment intéressant, Preston Sturges fait tout simplement ce qu'il veut de ce point de vue, ne s'interdit rien, tout le long, mais avec une application telle que ça prend à chaque fois ;


(ce week-end j'ai appris par Jocelyn, une cousine de mon père, qu'on peut dire beautiful à propos d'un plat)

dir de prod à 21 ans - quel homme, ce JR. l'autre vendredi, à midi, il racontait qu'à quatorze ans il partait disparaissait voilà pour deux ou trois semaines et qu'à l'époque, pas de GSM donc tu étais parti c'est tout et à ton retour tu te faisais incendier et la vie reprenait son cours normal et c'est ça, ben c'est

le même jour je passais toute la soirée avec b payen et je voyais Ahende Nde Sapukai sur un écran géant qui prenait le vent ; j'ai serré la main à un député je crois, en arrivant puis en repartant le même et j'étais d'humeur pneumatique pas mal mais pas toute la soirée car au retour de la Péniche où je suis ensuite passé, c'est retombé

ensuite en sortant de Seuls two je me suis dit qu'il fallait que je voie la Personne vu que c'est l'autre comédie française du mois et qu'elle raconte l'exact inverse de Seuls ou disons mieux, peut-être, qu'elle raconte la même chose avec le dispositif inverse ? bref, deux énormes comédies françaises le même mois, ça s'est jamais vu... vers la fin quand ils sont au cinéma et qu'il n'arrive pas à se décider car ils ne sont pas d'accord sur le choix du film j'ai pensé tout de suite à Vincent Elbaz dans Embrassez qui vous voudrez, plus précisément sa conclusion à lui dans le film, avec ses enfants et sa femme qui lui dit qu'elle prendra rdv avec la fille dans le courant de la semaine (je parle toujours de v elbaz) ; j'avais été vraiment touché c'était la meilleure idée du film et dans P2P c'est la même chose qui se passe, précisément. l'autre côté assez surprenant c'est le manque d'enjeu, la façon qu'ils ont à chaque fois de laisser tomber - l'ascension sociale, l'affront aux collègues, la performance d'artiste, etc. tout retombe très vite sous le je-m'en-foutisme de chabat et la maladresse d'auteuil. il n'y a qu'à la fin, en une scène... c'est quand même agréable de se dire qu'en france on peut aussi faire des feel good movies de moins d'une heure trente qui exploitent le star system - on respire (et quelle belle idée, ce cahier des humeurs quand même). à ce propos, le feel good movie c'est bien un des genres les plus stimulants, casse-gueule ouais mais regarde rien que le fait que tout repose sur la fin, le but étant de laisser au spectateur soit un fuzzy feeling, soit un sentiment. évidemment quand ça rate ça scandalise, Miss Sunshine et l'envie de mourir, mais dig le nombre de possibilité qu'offre le genre ; chez John Hughes, dans n'importe lequel de ses films, même les moins bons, il y a forcément deux ou trois scènes brillantes, voire plus, où il se passe vraiment quelque chose. La scène de rupture entre Caroline et Jake dans Sixteen Candles par exemple - ça vaut Lily & Marshall de How.

À propos de j hughes,

George Clooney, ses moues à tomber, avant d'en abuser, il les a apprises là :


'What are you interested in ?' lui demande-t-elle.
'Nothing,' et lui sourit en deux ou trois temps comme ça
'Me neither,' et elle rit, un peu comme Cé d'ailleurs

C'est un des plus beaux passages du film, ce garçon un peu perdu qui discute aussi naturellement avec la petite amie de son meilleur ami c'est fou - ces histoires d'amitié : c'est déjà ce qui me touche le plus dans les sitcoms depuis que je les connais ; et c'est ce que décline si bien St Elmo's Fire. Donc ce garçon, Alan Ruck, c'est malheureusement j'imagine par défaut d'intérêt pour quoi que ce soit qu'il termine Stuart Bondek/Spin City, un type jamais épargné.

(Sloane à retenir comme prénom féminin)

dans la bande de Sylvia Scarlett, je compte, en plus de k hepburn donc Julie Andrews, Marlen Dietrich, Anne Bancroft par extension et Cate Blanchett - si tu en vois d'autres dis-le-moi vite

HWH, difficile d'en isoler un, nan ? filmographiquement, Hal Hartley s'oppose complètement à lui, donc, puisque là au contraire, difficile d'imaginer autre chose que Simple Men, j'ai bien noté Truth et Amateur mais tu vois ce n'est pas sans peine que je finirai par les voir

Friday 4 July 2008

my apatow gal



2003 : Lizzie Exlie
2005 : Toe-sucking Girl
2007 : Blood Period Girl
2008 : Gag Me Girl


Thursday 3 July 2008

jump the merry-go-round

tiens je viens de repenser à Gilles en regardant pour la enième fois la fin de la vidéo lakai et à ce qu'il disait sur ce que quelqu'un pourrait lui dire Passe-moi le sel et il ne comprendrait rien, alors que quelqu'un d'autre pourrait lui énoncer quelque chose de très complexe et il comprendrait tout, même sans partager l'idée ; évidemment, me suis-je dit, en disant cela il exprimait aussi le contraire, qu'en disant simplement Passe-moi le sel, un ami aurait un tel charme que quelqu'un d'autre, même à énoncer des idées brillantes, ne pourrait pas rêver de posséder. La même chose s'applique au skateboard ai-je alors compris : n'importe quel petit nabot de element pourrait switch hard flip fifteen que j'en aurais rien à caler, mais il suffit au contraire que marc johnson saute une marche pour que je trouve ça incroyable - question de charme de style. dommage que tu n'y sois pas sensible (j'ai déjà tenté souviens-toi), mais ne fait-on pas la même différence entre Hawks (Man's Favourite Sport ?) et, mettons, Zviaguintsev ? Harry Dean Stanton et



...(les femmes par soutine, huh)

Wednesday 2 July 2008

Abdel-Kader et Gervais au zoo de Vincennes

(trouve moi une personne qui pense du mal de Desproges... ça turlupine je trouve)

Seuls two (joli titre je trouve - ça me fait penser un peu à Hight (rêve)) c'est clairement le meilleur film parisien actuel ; c'est même le meilleur film actuel avec Indiana Jones et Phénomènes : d'ailleurs il s'y passe exactement la même chose. Je crois que le plus beau passage du film c'est quand appelle tout le book : "merci de me rappeler quand vous serez rentré de votre absence", "je vous appelle suite au phénomène d'absences" c'est très bien tourné je trouve

après je suis comme toi j'ai juste envie de raconter toutes les blagues


ah et depuis que j'ai vu Vôtre, ce film si trangé, je trouve ça trop cool de remplir un truc ; alors je n'écris pas avec une plume, je ne signe pas de chèque de cent mille dollars et ne dis rien qui soit beau comme Gombrowicz sorti du caniveau, - mais j'y pense...

ah ah j'imagine cinquante millions d'utilisateurs de Firefox en dix minutes maxi se dire URI, wtf?!?

Tuesday 1 July 2008

1.14

les plus beaux, vraiment, sont ceux qui finissent par leurs propres moyens, nan ? quand on se dit , that's it, après avoir perdu toute notion du temps ; c'est peut-être ça, créer sa propre durée, oublier le minutage et annoncer soi-même au spectateur le moment où ça finira - je pense évidemment à Simple Men et à To Have and Have Not,


I couldn't understand music as well as I do if I didn't understand the human heart a little, sinon il y a ce genre de profession de foi qui désigne forcément les plus beaux, également ; savoir remplir un chèque d'une part, et savoir le remplir en pardonnant (to forgive, divine), puis que cet Englishman sorte de sa rêverie et foute en l'air sa chambre d'hôtel après avoir ditched son public, avant de reconnaître son erreur: quoi de plus humain ? voilà c'est ce qu'Unfaithfully Yours a de plus étrange, surprenant, cette humanité saisie dans toutes ses nuances. Je veux dire plus clairement Voilà ! si ce film est si étonnant, c'est parce qu'il saisit, etc. !

...
stand clear, I'm seeing red

Carraway m'a dit qu'elle était au moins la quinzième à lui répéter que boys go to Jupiter, get more stupider - girls go to Mars, become rock starrrrs ! : mais je l'ai rassuré en lui révélant que ce sont les mots de Kim et qu'aucune zout n'est libre de ce point de vue-là