d'humeur rag and bone, je
quoi ce serait le film fondateur du genre hanging out after college ? et un des meilleurs feel good/coming of age ? peut-être ; je ne date rien d'avant lui en tout cas ; et c'est lui qui nous permet de faire le choix, dans Manhattan (ça se passe à Chicago je crois), pour les sitcoms qu'on sait, de l'appartement idéal pour le centre de l'action. (j'y reviens). Un des meilleurs films sur un groupe d'amis, un groupe à histoire. Pour une raison simple et dont on n'a plus aucun mal à localiser les spécialistes en Amérique, le soin aux détails. Prends le premier plan où on les voit tous les sept ("alors les groupes impairs sont définitivement plus intéressants que les pairs ? -- of course, sweetheart") quitter le campus juste après la cérémonie de graduation : Judd Nelson et Rob Lowe, les deux héros du groupe, au centre, en pleine discution ; Andrew McCarthy (Me ? ahhh... it's not easy being me) sur le côté, ainsi que Emilio Estevez ; et les filles réparties de façon plus ou moins homogène (à vérifier). Judd Nelson, c'est celui que tout le monde vénère parce qu'il réussit et que le groupe repose sur lui ; Rob Lowe, ses échecs cimentent un autre genre de pilier, tout aussi solide -- irresponsible.
L'arrivée au bar après l'accident ensuite : il y a Demi Moore (single, '80s ab fab) qui tire, taquine, wry, sur les bretelles de Judd Nelson en
(ça t'arrive des sortes de rush de fiction qui d'un coup te saisissent sans que tu en fasses quoi que ce soit, et s'effarouchent ?)
bretelles de Judd pour souligner sa remarque sur le couple parfait qu'il forme avec Ally Sheedy ; puis un peu après, Andrew McCarthy qui, juste avant de prendre place à la table qu'ils continuent d'occuper au QJ de leur vie estudiantine (quel beau prénom), St Elmo's bar, tire son chapeau, par respect des manières autant que par taquinerie, à Mare Winningham ; ou encore McCarthy toujours qui fait boire à la pinte Emilio Estevez, employé du même bar, pour que tout le monde le dénonce et qu'il se retrouve un peu dans la merde face au patron. Entre deux colonnes, celle des filles celle des gars, on tisserait facilement une toile figurant un lien entre chaque membre de la bande et tous les autres. Chaque couple possible a droit à sa scène ; donc il faut suivre et on se retrouve à St Elmo's comme devant le pilote de
l'aspect coming of age, donc : dans le Breakfast Club, à l'exception d'Anthony Michael Hall (qui mérite aussi ses textes), chaque acteur joue un personnage bien plus jeune que lui : dans St Elmo's l'âge est conformément distribué (casté) ; donc, comme l'âge ici en question c'est 22ish, tous les personnages sont un peu petits pour leur tenue, leur appart, leur fonction, etc. Voir le film après le Club accentue cet effet, puisque Judd, Emilio et Ally, sortis d'un film qui les rajeunit, assument forcément avec peine l'âge nouveau auquel on les confronte. C'est très clair : le couple J-A éclate car l'appart dans lequel ils se sont installés est trop grand pour eux ; D se tape un breakdown car le sien, en plus d'être trop grand, est trop décoré : Ils se crament en visant trop vite l'âge adulte. L'endroit où, d'emblée, on se sent le mieux, c'est la coloc d'Emilio et Andrew, toujours à l'arrache (Andrew pose toutes ses affaires sur un vieux cercueil, sa chambre donne sans porte sur le salon, etc.), still small and ugly.
Eh c'est limite s'il n'y a pas un problème de proportion dans le corps de chacun des personnages ; chez les gars et chez Demi Moore on perçoit vraiment quelque décalage : une tête un peu grosse, des allures de poupées, dingu gary Coleman, james van der beek presque... âgé ou ageless ?
Il y a Rob Lowe, le seul à ne pas faire semblant d'être adulte (une séquence bouleversante où il retourne au campus) ... tough luck pourtant, il a déjà une femme et un gosse...
en tout cas je n'avais jamais su que Demi avait une voix si excitante.
et cette fin, fuck woah, où, conscients des plumes qu'ils ont grillées à se la raconter, ils décident de lever le pied ; mais l'air de rien, marquent un pas décisif du passage à l'âge adulte (letting go/the end of an era)
déchirant
szzhing, je viens de revoir le premier quart d'heure. C'est la même interjection que dans rules of attraction le film l'amour...zzhing ça doit être répandu (imagine que ça le soit..). l'idéaliste Emilio c'est Ted et j'ai
vraiment dans le film les seuls petits mètres carrés réservés aux idéalistes c'est cet appart mal rangé, vinyl, small and ugly encore une fois
Saturday, 7 June 2008
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