Tuesday 17 June 2008

see your hello

Woody knows how to make a great egg salad, and I keep coming back for more. And he shares his muffins with me in the morning. You know, between breakfast and lunch, all I've got to pay for is dinner

ça me rappelle évidemment le It's amazing what those animals can do de Kelly, d'Austin, rencontrée à NY avec Stephen (complètement off the hook en ce moment d'après ce qu'il me raconte), à propos de son manteau en fourrure. C'est ça qu'elles ont toutes dans le sang, le talent qu'elles mettent à porter de la fourrure ; ces visages poudrés qui nous coupent les jambes et cette facilité à prendre en charge sans s'en irriter des regards remplis de désir. Alors qu'est-ce qu'on leur veut ? pas évident comme question, car pour la posséder, est-on prêt à la défarder, tomber ses attributs, etc. ? pas sûr. Ce qu'exprime vraiment bien le clip de Falling Down, le single de Scarlett Johansson : c'est pendant une séance de maquillage, après laquelle il ne doit rester que fair skin et chignon, qu'elle est le plus à nu ; au moment où on doit la simplifier, donc, que le film la révèle, plutôt seule, fatiguée, et accessible (faites bien gaffe au gros plan, où elle baisse les yeux et décroche légèrement sa mâchoire, le vague à l'âme c'est ça, même et surtout si ça ne dure qu'un instant), contrairement aux images qui suivent où sa peau n'offre plus qu'une seule teinte à la video et là ça y est, ce sont des dixaines de regards qui la saisissent, se l'approprient sans le demander : tout le staff du shoot + le combo ; c'est passionnant quand même une fille qui sourit quand elle se plie à ces exigences (elles ont ça dans le sang, comme je viens de le dire -- pas difficile pour elles de smile back même à un type dont le regard est trop insistant) ; et encore plus dans ce plan fou où, noyée derrière toutes ses épaules plus hautes que les siennes, elle semble en jouir. Cela dit, encore une fois, cela cache quelque chose, car une idée splendide de montage la fait littéralement redevenir petite fille après ce photo shoot, avant un retour à cette version d'elle-même que tout éloigne de celles qu'on imagine en cover story (plans avec le bonnet et la gum). Donc dans cette vidéo elle passe par glamour, par My So Called Life (bonnet + gum) , pute d'intellectuel (avec le gros rushdie), par ratchenberg, lost in translation aussi ; et finit derrière une vitre teintée, là où tout se passe certainement.

c'est, encore une fois, un pas vers l'âge adulte, cette dispersion reconnue, l'enfance assise comme souvenir, la précocité (11 films à 17 ans) et l'impétuosité (dégoûtante) entérrées.




l'album n'est pas si bien que ça, les arrangements de Sitek sont plutôt chiants malgré les réminiscences Badalamenti, Rob Smith (plutôt noyées) : mais son son est cool et il laisse une place étonnante à la voix de Scarlett Johansson, qui fait tout l'intérêt du projet. Dans A Town with no Cheer par exemple, c'est bien son chant qui me fait penser à ça
Il y a aussi Falling Down que j'aime bien pour un côté agressif et Song For Jo qui, comme Falling Down d'ailleurs, a tout du sentiment "invoquable", c'est-à-dire du souvenir, fonction principale de la pop, de la photo - l'enregistrement, un peu comme au cinéma, un peu comme dans la scène de Twin Peaks

1 comment:

Stephen N. Stephen said...

(J'avais oublie qu'Austin s'appellait Kelly)

(Elle a ete un des sommets de la soiree, il faut le dire)