Monday, 30 June 2008

gutterz!

some famous stars were busted down on Fashion Ave,
impersonating real men, not knowing who they really were

ce soir ou demain, avant de me coucher, j'écouterai deux fois ou plus le Sud, cette chanson merveilleuse - "Disons simplement que c'est sans doute une des plus belles chansons françaises qui soient, m'en disait Carraway dans un de ses derniers courriers, le Rivage des Syrtes, bien entendu, mais avec ce quelque chose qui manque à Gracq, malgré les enchantements de sa langue - une simplicité solaire appuyée sur une tristesse divine." C'est cette chanson en tête - je l'ai deviné -, qu'il m'a dit pour la première fois c'est peut-être là ce que nous avons eu de meilleur ; il me l'a répété depuis, plusieurs fois, dans les mêmes circonstances, et j'en conlus qu'à chaque fois qu'on boit du Red tous les deux, il pensera à la Marquise d'O, puis au Sud, puis à ces mots des autres qu'il me répètera ; et alors je saurai, puisque je l'ai compris, qu'il se retiendra toujours d'ajouter que ce que nous avons eu n'a plus rien à voir avec celles qui nous l'ont donné, - ni la Marquise, ni C(b)G(b) ; et je lui répondrais, si j'osais, allant plus loin, que ce que nous avons eu, c'est précisément ce décrochage par quoi nous nous sommes exprimés, nous avons clos ; cette après-midi Rosza et cette année coast to coast qui ont suivi et qui renferment le seul vrai sentiment à chérir aujourd'hui : sans rancoeur et tout gratitude.

(Carraway, tu comprends, est un des rares hommes libres, contrairement à JMR, qui cite Marx quand on lui parle de salaire trop bas. JMR me rappelle constamment ce que disait Gilles à propos des hommes cultivés - que parler a quelque chose de sale - : Mr Jones sans mise à l'épreuve, en gros)


ce gars qui revient pour son blouson en cuir, putain...

Saturday, 21 June 2008

hey bro


är sjuk. Igen. Surprise.

Friday, 20 June 2008

'00s, enfin

There There
Banshee Beat
My Home Is the Sea,
I Love You Golden Blue
Out of Time, Out of This World
King's Crossing
Tunnels
Casimir Pulaski Day, Jenny Wren
Road to Joy

Thursday, 19 June 2008

le combat de Shy consiste à faire coexister croyances et esprit rationnel chez ses personnages ; c'est très clair au moins depuis la Jeune fille de l'eau, où sa démonstration prend des proportions carrément éthnographiques ; avant cela, dans le Village par exemple, j'ai l'impression qu'il superpose leur conflit à celui des personnages entre eux, nan ? il faut tout revoir. En tout cas depuis le Village il tient à donner une couleur invisible à ses personnages ; ça c'est bath
...

trop, trop hâte : Speed Racer, JCVD, Sarah Marshall, (Harold and Maud, Étoile violette) Hancock, (Carnival, la Raison du plus fort)

à voir : Wanted, Definitely, Maybe, The Mist, The Ruins, Eldo

horseshit, carrément insultant : The Incredible Hulk


Eldorado
, bourré de maladresses, est à voir absolument pour un plan beau à pleurer vers le début et quelques autres trucs ; et toute une séquence a été tournée à deux pas de chez moi je crois. l'ensemble donne l'impression d'une vitrine du caractère belge, ce qui explique son succès mais déçoit pas mal ; mais tout cela s'oublie facilement pour ce plan que j'ai en tête

fashion blogs : Face Hunter, Fashion Toast, Style and the City,



j'ai la voix de Scarlett toute la semaine je suis ravi et je souris en moi chaque fois que je décroche le téléphone
quel meilleur plaisir que quand ton mp3 lit la chanson au moment où tu sors, ou juste au bon moment ; c'est exactement pour ça que j'hésite vraiment chaque fois qu'on me propose de me descendre en voiture : entre la porte de la boîte et mon arrêt de bus, je me réserve des moments inviolables

Tuesday, 17 June 2008

see your hello

Woody knows how to make a great egg salad, and I keep coming back for more. And he shares his muffins with me in the morning. You know, between breakfast and lunch, all I've got to pay for is dinner

ça me rappelle évidemment le It's amazing what those animals can do de Kelly, d'Austin, rencontrée à NY avec Stephen (complètement off the hook en ce moment d'après ce qu'il me raconte), à propos de son manteau en fourrure. C'est ça qu'elles ont toutes dans le sang, le talent qu'elles mettent à porter de la fourrure ; ces visages poudrés qui nous coupent les jambes et cette facilité à prendre en charge sans s'en irriter des regards remplis de désir. Alors qu'est-ce qu'on leur veut ? pas évident comme question, car pour la posséder, est-on prêt à la défarder, tomber ses attributs, etc. ? pas sûr. Ce qu'exprime vraiment bien le clip de Falling Down, le single de Scarlett Johansson : c'est pendant une séance de maquillage, après laquelle il ne doit rester que fair skin et chignon, qu'elle est le plus à nu ; au moment où on doit la simplifier, donc, que le film la révèle, plutôt seule, fatiguée, et accessible (faites bien gaffe au gros plan, où elle baisse les yeux et décroche légèrement sa mâchoire, le vague à l'âme c'est ça, même et surtout si ça ne dure qu'un instant), contrairement aux images qui suivent où sa peau n'offre plus qu'une seule teinte à la video et là ça y est, ce sont des dixaines de regards qui la saisissent, se l'approprient sans le demander : tout le staff du shoot + le combo ; c'est passionnant quand même une fille qui sourit quand elle se plie à ces exigences (elles ont ça dans le sang, comme je viens de le dire -- pas difficile pour elles de smile back même à un type dont le regard est trop insistant) ; et encore plus dans ce plan fou où, noyée derrière toutes ses épaules plus hautes que les siennes, elle semble en jouir. Cela dit, encore une fois, cela cache quelque chose, car une idée splendide de montage la fait littéralement redevenir petite fille après ce photo shoot, avant un retour à cette version d'elle-même que tout éloigne de celles qu'on imagine en cover story (plans avec le bonnet et la gum). Donc dans cette vidéo elle passe par glamour, par My So Called Life (bonnet + gum) , pute d'intellectuel (avec le gros rushdie), par ratchenberg, lost in translation aussi ; et finit derrière une vitre teintée, là où tout se passe certainement.

c'est, encore une fois, un pas vers l'âge adulte, cette dispersion reconnue, l'enfance assise comme souvenir, la précocité (11 films à 17 ans) et l'impétuosité (dégoûtante) entérrées.




l'album n'est pas si bien que ça, les arrangements de Sitek sont plutôt chiants malgré les réminiscences Badalamenti, Rob Smith (plutôt noyées) : mais son son est cool et il laisse une place étonnante à la voix de Scarlett Johansson, qui fait tout l'intérêt du projet. Dans A Town with no Cheer par exemple, c'est bien son chant qui me fait penser à ça
Il y a aussi Falling Down que j'aime bien pour un côté agressif et Song For Jo qui, comme Falling Down d'ailleurs, a tout du sentiment "invoquable", c'est-à-dire du souvenir, fonction principale de la pop, de la photo - l'enregistrement, un peu comme au cinéma, un peu comme dans la scène de Twin Peaks

Thursday, 12 June 2008

she's a blues


me as meg white on hallowe'en

en pleine période d'examens, tout le monde croit que j'étudie

t'as raison je suis allé me poser à la maison du P pour travailler un peu et écouter et j'y ai entendu des trucs fous. j'ai trouvé mon coin mon nouveau bureau ; j'y retourne demain soir

Je me suis rappelé ce type, Antoine, qui serait plutôt un ennemi aujourd'hui - qui l'est devenu assez vite en fait -; mais qui m'avait séduit d'un coup au lycée par son écriture : plus précisément l'espace qu'il mettait entre les mots. Ce qui renvoie évidemment directement à l'avantage d'avoir des amis en cours avec soi, on connaît leur écriture et, hell ça me manque

sinon il y a cet IVK que j'aime bien car il m'a fait penser à une des meilleures scènes de School for Scoundrels

I turn to Stuart who's actually slowly pouring out his drink on the counter which annoys me so I nudge him saying If you keep pulling shit like this everyone is going to think you're crazy, stop it ! Then some of it drips on his lap so he jerks up to face M who's been watching and says Right, Stuart ! keep it up ! So Stuart who's obviously had it pushes M so hard he hits Alice who drops her glass and slaps him ! omg I swear he was so surprised he didn't even know what to say. All he managed to get out was something like Oh is that it ?! is that it ?!? But Stuart was already on his way out so M turned back to his friends, in serious need of a handshake (try a good, warm hug). I went out to see how Stewie was doing and he had lit a cigarette and seemed ready to leave so I went back in to get our stuff while he got us a cab. He was silent the whole ride back to Willie, but as I was about to get off he pulled me back and warmly, warmly

Tuesday, 10 June 2008

I'm just trying to make you feel good

ça fait tout drôle de devoir bousculer son top trois comme ça, c'est très agréable mais ça n'a rien de facile ; c'est peut-être pour ça que je suis tout vague depuis tout à l'heure, depuis le temps de midi où je me suis mis à y repenser très intensément : il fallait nous voir avec GG (tout le temps fourrée chez nous en ce moment, depuis qu'elle a split JD, je trouve ça incroyable) et JM pendant une heure et demi à la maison du P (j'en rentre tout juste, à la douche près), on s'est même demandés si ce n'était pas dans l'air de la soirée ; je ne sais pas si tu te rends compte mais à la fin de la scène qui suit le plan sur Kool Thing il y a ce type, complètement dépassé par une conversation qu'il n'arrive pas à suivre, qui sort son top 20 des meilleurs groupes de rock et le lit aux autres - tu hallucines complètement et c'est comme ça à chaque scène plan geste tu te dis Mais c'est fou, fou, fou de faire ça

je ne suis même pas sûr de devoir regarder d'autres films de h hartley ; je suis occupé à en récupérer un autre mais je devrais attendre un moment

Sunday, 8 June 2008

impression d'avoir un peu gâché mon week-end ; j'ai vu trois excellents films et suis allé danser mais j'avais beaucoup plus à faire que ça : mais j'irai au Pot au Lait tous les soirs cette semaine (sauf demain j'ai une AP) pour bosser

Man's Favorite Sport ? que j'ai beaucoup aimé sans pour autant le comprendre entièrement
Simple Men top 20, tout GVS, Wes, David Gordon Green, Jeff Nichols vient de là ; voir ses autres films donc, et d'autres films de Godard du coup. (heureuse découverte de Robert John Burke, le personnage principal, le père de Chuck Bass dans Gossip Girl aussi ; il a pris vingt ans en quinze entre les deux)
Pledge This! aussi fort que Bottoms Up - Paris Hilton est un genre à elle toute seule
idées à venir là-dessus j'espère


I'm Good News
A Name for My Son
Why Am I Still Here ?

Bon Iver tu connais ?
ah et longtemps je me suis demandé quoi penser de Possessed by Paul James et en fin de compte il suffit de voir un clip pour se rendre compte que c'est complètement gay. Donc le travail de Slow Boat Films serait naze également... faut voir dans The Folk Singer y a peut-être des éléments but I wouldn't hold my breath

Saturday, 7 June 2008

La (slowly turning into you)

j'aime bien comme avec Jack White (le meilleur guitariste actuel), c'est, uh, toujours une question de volume

(just then his little brother came in, holding a milkman's cap and a bottle of gin, singin' La-la la-la, la-la la-la, yea) et quelle meilleure façon de comprendre quelqu'un que par ses captures d'écrans

St Elmo's Fire

d'humeur rag and bone, je

quoi ce serait le film fondateur du genre hanging out after college ? et un des meilleurs feel good/coming of age ? peut-être ; je ne date rien d'avant lui en tout cas ; et c'est lui qui nous permet de faire le choix, dans Manhattan (ça se passe à Chicago je crois), pour les sitcoms qu'on sait, de l'appartement idéal pour le centre de l'action. (j'y reviens). Un des meilleurs films sur un groupe d'amis, un groupe à histoire. Pour une raison simple et dont on n'a plus aucun mal à localiser les spécialistes en Amérique, le soin aux détails. Prends le premier plan où on les voit tous les sept ("alors les groupes impairs sont définitivement plus intéressants que les pairs ? -- of course, sweetheart") quitter le campus juste après la cérémonie de graduation : Judd Nelson et Rob Lowe, les deux héros du groupe, au centre, en pleine discution ; Andrew McCarthy (Me ? ahhh... it's not easy being me) sur le côté, ainsi que Emilio Estevez ; et les filles réparties de façon plus ou moins homogène (à vérifier). Judd Nelson, c'est celui que tout le monde vénère parce qu'il réussit et que le groupe repose sur lui ; Rob Lowe, ses échecs cimentent un autre genre de pilier, tout aussi solide -- irresponsible.
L'arrivée au bar après l'accident ensuite : il y a Demi Moore (single, '80s ab fab) qui tire, taquine, wry, sur les bretelles de Judd Nelson en
(ça t'arrive des sortes de rush de fiction qui d'un coup te saisissent sans que tu en fasses quoi que ce soit, et s'effarouchent ?)
bretelles de Judd pour souligner sa remarque sur le couple parfait qu'il forme avec Ally Sheedy ; puis un peu après, Andrew McCarthy qui, juste avant de prendre place à la table qu'ils continuent d'occuper au QJ de leur vie estudiantine (quel beau prénom), St Elmo's bar, tire son chapeau, par respect des manières autant que par taquinerie, à Mare Winningham ; ou encore McCarthy toujours qui fait boire à la pinte Emilio Estevez, employé du même bar, pour que tout le monde le dénonce et qu'il se retrouve un peu dans la merde face au patron. Entre deux colonnes, celle des filles celle des gars, on tisserait facilement une toile figurant un lien entre chaque membre de la bande et tous les autres. Chaque couple possible a droit à sa scène ; donc il faut suivre et on se retrouve à St Elmo's comme devant le pilote de

l'aspect coming of age, donc : dans le Breakfast Club, à l'exception d'Anthony Michael Hall (qui mérite aussi ses textes), chaque acteur joue un personnage bien plus jeune que lui : dans St Elmo's l'âge est conformément distribué (casté) ; donc, comme l'âge ici en question c'est 22ish, tous les personnages sont un peu petits pour leur tenue, leur appart, leur fonction, etc. Voir le film après le Club accentue cet effet, puisque Judd, Emilio et Ally, sortis d'un film qui les rajeunit, assument forcément avec peine l'âge nouveau auquel on les confronte. C'est très clair : le couple J-A éclate car l'appart dans lequel ils se sont installés est trop grand pour eux ; D se tape un breakdown car le sien, en plus d'être trop grand, est trop décoré : Ils se crament en visant trop vite l'âge adulte. L'endroit où, d'emblée, on se sent le mieux, c'est la coloc d'Emilio et Andrew, toujours à l'arrache (Andrew pose toutes ses affaires sur un vieux cercueil, sa chambre donne sans porte sur le salon, etc.), still small and ugly.
Eh c'est limite s'il n'y a pas un problème de proportion dans le corps de chacun des personnages ; chez les gars et chez Demi Moore on perçoit vraiment quelque décalage : une tête un peu grosse, des allures de poupées, dingu gary Coleman, james van der beek presque... âgé ou ageless ?
Il y a Rob Lowe, le seul à ne pas faire semblant d'être adulte (une séquence bouleversante où il retourne au campus) ... tough luck pourtant, il a déjà une femme et un gosse...

en tout cas je n'avais jamais su que Demi avait une voix si excitante.

et cette fin, fuck woah, où, conscients des plumes qu'ils ont grillées à se la raconter, ils décident de lever le pied ; mais l'air de rien, marquent un pas décisif du passage à l'âge adulte (letting go/the end of an era)

déchirant

szzhing, je viens de revoir le premier quart d'heure. C'est la même interjection que dans rules of attraction le film l'amour...zzhing ça doit être répandu (imagine que ça le soit..). l'idéaliste Emilio c'est Ted et j'ai

vraiment dans le film les seuls petits mètres carrés réservés aux idéalistes c'est cet appart mal rangé, vinyl, small and ugly encore une fois

Tuesday, 3 June 2008

Camp Top Yourself, Conn College '09

Un pied-de-nez oui c'est ça, d'ailleurs le premier plan le montre bien : le studio se fait rouler dessus. Le chapeau, les jeeps les lianes les cavernes qui s'écroulent ? bref tout ce qu'on attendait de lui. Il a mis dans la bouche de Sir Jones lui-même les premiers mots qui lui sont venus lorsqu'il a su qu'il en ferait un quatrième : 'careful, you might just get what you're waiting for,' dit-il juste avant de regarder le crâne de cristal dans les yeux. Il a fait son Osterman Week-end en somme ; il n'oublie même pas d'y placer ses propres marmottes dramatiques, en guise d'allusion au monde internet




, dans un mail, me parle d'un Lourcelles magique qu'il a eu entre les mains ; ça a l'air énorme : il m'a résumé en deux mots vraiment l'article sur Indy IV et ça dit à peu près que la force du film est de ne pas tomber dans le sérieux par excès de bêtise, un piège que peu de gens évitent (les spoofs, sûrement beaucoup de national lampoon -- pas ceux avec Paris Hilton évidemment). Il ajoute dans son mail qu'à la suite de War et de Bana ça paraît évident, pas surprenant : mais, pour ma part, j'envisage plutôt la difficulté inverse. enfin bon tout