Tuesday 8 July 2008

quicksand quicksand all around

ce que j'ai oublié de dire à propos d'Infidèlement vôtre, j'ai commencé d'aimer le film à la scène de répétition - un modèle de captation scénique : c'est pas rien

et puis ça ne s'arrête plus, toutes ces idées, le discours qu'il lui fait au moment de la pardonner, the union of a man of the world, a season traveller, and a child from P..., Michigan was doomed from the start, at which point elle éclate en sanglot en corrigeant sa prononciation de P... et il lui répond I'll never remember it - cet échange de répliques c'est l'équivalent dialogué du gros plan sur le chèque qu'il est en train de lui remplir dans la même scène. Suis, veux-tu bien, je parle évidemment de ce knack qu'ont tous ces cinéastes de garder un pied sur terre même dans les scènes de pur sentiment.

rappelle-toi ce que tu me disais sur la gestion de l'émotion dans un film ; Vôtre est un cas vraiment intéressant, Preston Sturges fait tout simplement ce qu'il veut de ce point de vue, ne s'interdit rien, tout le long, mais avec une application telle que ça prend à chaque fois ;


(ce week-end j'ai appris par Jocelyn, une cousine de mon père, qu'on peut dire beautiful à propos d'un plat)

dir de prod à 21 ans - quel homme, ce JR. l'autre vendredi, à midi, il racontait qu'à quatorze ans il partait disparaissait voilà pour deux ou trois semaines et qu'à l'époque, pas de GSM donc tu étais parti c'est tout et à ton retour tu te faisais incendier et la vie reprenait son cours normal et c'est ça, ben c'est

le même jour je passais toute la soirée avec b payen et je voyais Ahende Nde Sapukai sur un écran géant qui prenait le vent ; j'ai serré la main à un député je crois, en arrivant puis en repartant le même et j'étais d'humeur pneumatique pas mal mais pas toute la soirée car au retour de la Péniche où je suis ensuite passé, c'est retombé

ensuite en sortant de Seuls two je me suis dit qu'il fallait que je voie la Personne vu que c'est l'autre comédie française du mois et qu'elle raconte l'exact inverse de Seuls ou disons mieux, peut-être, qu'elle raconte la même chose avec le dispositif inverse ? bref, deux énormes comédies françaises le même mois, ça s'est jamais vu... vers la fin quand ils sont au cinéma et qu'il n'arrive pas à se décider car ils ne sont pas d'accord sur le choix du film j'ai pensé tout de suite à Vincent Elbaz dans Embrassez qui vous voudrez, plus précisément sa conclusion à lui dans le film, avec ses enfants et sa femme qui lui dit qu'elle prendra rdv avec la fille dans le courant de la semaine (je parle toujours de v elbaz) ; j'avais été vraiment touché c'était la meilleure idée du film et dans P2P c'est la même chose qui se passe, précisément. l'autre côté assez surprenant c'est le manque d'enjeu, la façon qu'ils ont à chaque fois de laisser tomber - l'ascension sociale, l'affront aux collègues, la performance d'artiste, etc. tout retombe très vite sous le je-m'en-foutisme de chabat et la maladresse d'auteuil. il n'y a qu'à la fin, en une scène... c'est quand même agréable de se dire qu'en france on peut aussi faire des feel good movies de moins d'une heure trente qui exploitent le star system - on respire (et quelle belle idée, ce cahier des humeurs quand même). à ce propos, le feel good movie c'est bien un des genres les plus stimulants, casse-gueule ouais mais regarde rien que le fait que tout repose sur la fin, le but étant de laisser au spectateur soit un fuzzy feeling, soit un sentiment. évidemment quand ça rate ça scandalise, Miss Sunshine et l'envie de mourir, mais dig le nombre de possibilité qu'offre le genre ; chez John Hughes, dans n'importe lequel de ses films, même les moins bons, il y a forcément deux ou trois scènes brillantes, voire plus, où il se passe vraiment quelque chose. La scène de rupture entre Caroline et Jake dans Sixteen Candles par exemple - ça vaut Lily & Marshall de How.

À propos de j hughes,

George Clooney, ses moues à tomber, avant d'en abuser, il les a apprises là :


'What are you interested in ?' lui demande-t-elle.
'Nothing,' et lui sourit en deux ou trois temps comme ça
'Me neither,' et elle rit, un peu comme Cé d'ailleurs

C'est un des plus beaux passages du film, ce garçon un peu perdu qui discute aussi naturellement avec la petite amie de son meilleur ami c'est fou - ces histoires d'amitié : c'est déjà ce qui me touche le plus dans les sitcoms depuis que je les connais ; et c'est ce que décline si bien St Elmo's Fire. Donc ce garçon, Alan Ruck, c'est malheureusement j'imagine par défaut d'intérêt pour quoi que ce soit qu'il termine Stuart Bondek/Spin City, un type jamais épargné.

(Sloane à retenir comme prénom féminin)

dans la bande de Sylvia Scarlett, je compte, en plus de k hepburn donc Julie Andrews, Marlen Dietrich, Anne Bancroft par extension et Cate Blanchett - si tu en vois d'autres dis-le-moi vite

HWH, difficile d'en isoler un, nan ? filmographiquement, Hal Hartley s'oppose complètement à lui, donc, puisque là au contraire, difficile d'imaginer autre chose que Simple Men, j'ai bien noté Truth et Amateur mais tu vois ce n'est pas sans peine que je finirai par les voir

1 comment:

'33 said...

16 candles est le film préféré de harold.
beaucoup de retard sur les films - à mourrir.